Quand on passe d'une capitale à une autre, on se doit de constater les différences notables dans un même contexte.
Et de les apprécier.
Terminal 5 pour nous hier, pour The Crookers, et je me suis sentie comme le héros sale et camé de Tattoo (très mauvais film d'ailleurs) en train de danser au milieu des vapeurs d'alcool, dans un hangar sur les docks de New-York.
Un fumoir à New-York, ce n'est pas une boîte à sardines fashion (entendons par là, la veste en jean et la New Era - et je suis en cet instant même en train de visualiser une sardine coiffée d'une New Era-), où les gens n'ont pas la classe car ils doivent fumer le bras collé contre le devant du corps. Non, c'est un roof top, avec 20 canapés en cuirs et CENDRIERS (un luxe, à Lutèce, même dans un fumoir). Air frais et bar extérieur de rigueur, vous pouvez alors savourer une cigarette sans avoir l'impression de vous cramer directement la trachée et les poumons avec votre briquet. Les fumoirs de New-York, c'est des fumoirs Abitbol.
Pas de poseurs à New-York. Même les mecs qui portent lesdites New-Era et les dernières dunks du marché n'ont pas l'air de gros nazs qui cherchent à tout prix l'objectif de l'appareil-photo du mec-qui-est-forcément-cool-car-il-a-un-Reflex-en-soirée.
Si les jeunes under age (- 21 ans, ici) sont marqués d'une croix sur la main comme un cochon au fer rouge, c'est pour les empêcher de boire, mais aussi pour empêcher les autres de les draguer, de leur rouler des pelles, et de se dire le lendemain en les ajoutant sur Facebook: "date of birth 1990? putain, j'me suis fait un mineur!"
Le son est sale, les filles sont à poil, la bière coule à flot, mais dans vos cheveux, et les gens ressemblent plus à des hardos qu'à des mannequins pour marques à la mode et éphémères.
Et ça me va tout autant (si tant est qu'on laisse mes cheveux en paix).