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lundi 8 novembre 2010

Je n'ai point dormi la nuit dernière (et quand je dis point, c'est 0 heures sur les 6 minimales requises par mon petit organisme) pour cause de colocataire si saoule qu'elle sent encore le whisky alors qu'il est 7h du soir, mais là n'est pas le centre de mon histoire.

Nuit cauchemardesque donc, durant laquelle les températures ont chuté comme un suicidaire sur le pont de Williamsburg.

Tout comme mon compte en banque (voici enfin le centre de l'histoire) (je suis vraiment nulle en introduction aujourd'hui, mais c'est car je n'ai pas dormi, pour cause de colocataire si saoule qu'elle sent encore le whisky... etc).

Oui, le temps est arride, comme la condition de travail aux Etats Unis, comme le coeur de nos chers patrons qui n'en ont rien à foutre que vous voliez les chips au Jalapeno de la comptable pour vous remplir l'estomac de bon matin.

Je ne vais pas vous parler du système professionnel, j'en aurais pour 10 ans, et je n'ai pas 10 ans devant moi là.

C'est juste histoire que vous sachiez ce qu'il en est. Vous, en France, où tout le monde dit qu'au lieu de grever, ils devraient un peu regarder autour d'eux et ils verraient la chance qu'ils ont.

Moi j'ai plus envie de dire, là, alors que je reviens du Deli où j'ai acheté des nouilles chinoises à 1 dollar 50 que je vais séparer en deux repas, d'un côté les pâtes, de l'autre la soupe, que c'est peut-être parce qu'on gueule fort que les patrons robotiques à la tête de corporations si grandes qu'elles compenseraient les testicules d'une gerbille ne nous ont pas encore transformés en putes slaves au quota salaire/effort fourni microscopique.

Et des fois c'est pas plus mal.

lundi 18 octobre 2010

Who are you? ©The Who




It's been almost a year and a half now since I left the paved streets and stone buildings of Montmartre.

To live in what has been my culture in many ways: the film, the music, and, consequence of globalisation and of my future cholesterol, the nutrition. The barriers collapsed, America invaded Europe with its heavy Texas Rangers shoes.

You must experience it to understand it. Living in New-York is like being at the premiere of what the world will see a few seconds, or sometimes a few months after you. It's like living in a movie: Taxi Driver, Do the Right Thing, Panic in Needle Park. You are DeNiro in your creepy apartment, Spike Lee after the Montrose stop, and Pacino in the Upper West Side. It's having friends who work for Sarah Jessica Parker's children, or live a street away from Michel Gondry. Because these people actually exist, and your friends work or live just by them. It's hearing and saying words that you have always heard on your TV: Brooklyn Lager, BedStuy, "Taxi!". It's living in a world that you thought was only in 2D.

But it's not a 2D world. And there is no camera, no staff running behind the facades of the buildings. No "cut", no "action", no return to reality. Because this is reality, this, that I saw in 2D, on my screen, in my room in the stone building.

It's like being an actress.

And a French girl in New-York, even with a Brooklyn Lager in BedStuy, shouting "Taxi!", will always smell the hot croissant of her childhood mornings and the sound of Serge Gainsbourg's voice.

vendredi 24 septembre 2010

Je suis tellement fatiguée que je viens de m'écouter Hit Me Baby One More Time presque en entier avant de me rendre que que mon dieu, j'écoutais Hit Me Baby One More Time, là.

Car le Vendredi à New-York, c'est OFF.

Personne ne bosse, et ceux qui bossent n'ont pas envie. Personne ne bosse, quoi, et moi je me retrouve à avoir le temps de construire un chateau avec des mini bouteilles d'eau vides, ou de découvrir que John Lennon a repris Hugues Aufray (écoutez Happy Christmas du premier, et Stewball du deuxième, et vous atteindrez le savoir ultime).

Je ferais mieux de rester chez moi, et avoir mon jeudi soir comme soir de week-end en extra. Je pourrais donc, comme mes trois colocs accompagnées de leur meilleur pote respectif (=6), m'amuser, rire, mettre la musique à fond, rester sur le canap, m'évanouir sur le canap, dormir sur le canap.

Vous comprendrez donc mieux le lien fatigue/vendredi off, comme ça.

N'empêche, John Lennon, c'est trop un poseur.

lundi 20 septembre 2010

C'est la précarité extrême au studio.

Le collègue qui se lève d'une trombe pour aller chercher sa fille à la maternelle car la nanny est ivre à 4h de l'après-midi, un chien et un bébé qui se disputent le monopole de l'attention (l'open space est saturé de "ohhhh", "ahhhh" "that's freaking adorable", "anyway I don't like babies" -c'est de moi, ça-), et moi qui mange la moitié de mon sandwich du Deli en guise de goûter et qui dois maintenant m'inquiéter de ce que je vais manger ce soir avec mes 22 cents restants.

A préciser aussi que je me sers de mon portable pour appeler car la ligne de téléphone est coupée, ce qui veut dire que mes contacts à Paris, Milan et Amsterdam vont sûrement me faire chier demain à 3h du matin quand, naïvement, à 9h du matin heure de chez eux, ils auront besoin de me demander un truc ultra urgent.

Vous me direz, j'ai l'habitude. Vivre pas cher et dans le grand luxe, c'est une oxymore que je maîtrise comme une chef.

'Faut juste avoir honte peur de rien.

Comme manger la moitié d'un sandwich au poulet frit à la place d'une tartine de Nutella avec du lait, à 4h de l'aprèm' (ou du concombre à 10h du matin, précieusement sauvegardé du dîner de la veille -ceci est une histoire vraie -- j'ai même ressenti un étrange plaisir à manger des légumes frais si tôt--).

Ou étendre ses culottes et chaussettes sur la cheminée, la commode, et le haut de chaque porte de l'appart, pour éviter de payer le sèche-linge (et oui, je suis à 1 dollars 75 près).

Ou avoir un an gratuit à Netflix en s'abonnant au premier mois d'essai, en créant un compte au nom de chacun de mes potes, chaque mois.

Prochaine étape: rajouter de l'eau dans la brique de lait, histoire de la faire durer un jour ou deux de plus.

Mes corn flakes n'auront plus jamais le même goût.

Peut-être que c'est pas si mal que ça, les concombres avec mon Tropicana.

mardi 14 septembre 2010

En plein Harper's Bazaar, Glamour, Vogue, et In Style.

Contacter le service presse d'un magazine de high-standing, c'est comme tenter de trouver les plans de la NASA. La secrétaire vous répond sur un ton accusateur, mais pourquoi vous tentez de les joindre, mademoiselle?

Je croyais avoir demandé des archives, pas qui a tué Kennedy. Je dois me sentir coupable, là?

Heureusement, elle sait pas qu'en même temps, j'écoute Iron Maiden sur mon Itunes. Là, elle appelle carrément le MOSSAD (je pense que mon ordi sera sur surveillance après avoir prononcé ce mot. Un peu comme Candy Man, quoi).

Je préférais quand je devais parler a Christian (Louboutin, NDLR. D'une, je devais placer ça dans mon blog. De deux, je me devais de l'appeler Christian devant vous). Les designers, ils sont quand même bien plus sympas que les magazines. L'esprit corporate ne s'est pas emparé d'eux. Imaginez moi m'effondrer sur mon bureau, quand je découvre que Glamour appartient à Conde Nast! Et puis les designers, ils vous appellent Honey , Darling, ou Sugar. Ils ne vous demandent pas les crédits de votre société quand vous appelez pour demander les droits sur une simple petite couverture datant de 2008, et ils vous envoient des chaussures dans des cartons immenses (comment voulez-vous que je bosse, avec des sandales à 2000 dollars sous mon bureau, là?).

Allez, j'y retourne. J'écoute plus Iron Maiden là, mais Ozzy Ozbourne.

Bon. Une dernière fois pour la route:

Candy man, Candy man, Candy man....


vendredi 10 septembre 2010



Mais quelle semaine, mes amis. J'ai senti le tonnerre arriver, dans l'air. Un évènement, et BAM, toute une flopée de petits incidents/obstacles/nouvelles 'y ajoutent et rendent nos tâches complètement impossibles.

Tout a commencé par une bougie. Ou une loupiotte, ou le soleil, juste. Qui sait.

PROBLEME
D'un coup, voilà le feu, sur une terrasse, puis dans l'immeuble entier. Le plafond s'écroule, le chat ne s'échappe pas, une amie nue dans la rue, et 7 personnes désormais sans habitation.

Ramener ensuite ladite amie (désormais habillée avec une robe trop longue et des tongues trop petites gentiment données par une voisine Polonaise) chez moi avec les affaires qu'elle a pu sauver qui tiennent dans un sac plastique, et une caisse de la croix rouge impossible à porter à 4 mains et qui contient des choses d'urgence comme des serviettes de bain, des pansements, des matelas, de la crème pour le corps à la noix de coco (???)...

OBSTACLE: +1
In the mean time, deux amis de France débarquent et prennent possession de mon lit.

OBSTACLE: +1
A rajouter à cela le canapé qui rend l'âme (impossible de dormir dessus, donc).

Cherchons donc à placer l'amie mal habillée et moi, par la même occasion, dans des refuges d'urgence.

OBSTACLE -1
annulé par un évènement heureux: avoir un petit ami chez qui squatter et manger gratuit (je pense qu'il n'a pas encore remarqué que j'avais mangé tous les pains au lait, ça lui fera pas plaisir) (et les Babybels aussi).

OBSTACLE:+1
l'appart dans lequel l'amie a été placée n'est pas acceuillant. Ca crie au téléphone, ça s'énerve, ça force l'amie à se barrer, une fois de plus.

OBSTACLE: +1
Petit copain en répèt jusqu'au bout de la nuit, n'ayant pas les clés, me voilà donc à la rue aussi.

OBSTACLE: -1
Avoir une copine qui a un petit ami chez qui elle peut squatter et, qui sait, manger tous les pains au lait et les Babybels histoire de rendre la totalité des petits amis sur cette Terre agacés par les meufs sans abris.

OBSTACLE: +1000
Trimballer toutes les affaires (car l'amie démunie a, entre temps, acheté pour 200 000 dollars de fringues et saloperies, si bien qu'elle est mieux habillée que moi, maintenant) d'un appart à l'autre, avec du talc pour bébé donné par la croix rouge qui se déverse sur nous (obstacle +1/2: on était toutes habillées en noir, comme par hasard.)

SITUATION:
deux nanas qui dorment chez la troisième qui elle, ne dort pas là.

RESULTAT:
une Française repartie en France, deux potes en moins, une amitié gagnée, des souvenirs (mal)heureux et le coeur gros, dans les deux sens.

Et moi, je peux enfin reprendre le boulot sans qu'on me dise "he Carole, ça fait pas trois jours que tu portes le même soutif?"

Amen.

mardi 17 août 2010


Allez, on le prend à la rigolade et plutôt que de tenter de tuer tous les gens dans le coup et d'aller en prison, je vais plutôt faire une petite blague très peu dissimulée.


CE SOIR J'AI PRIS LE CHAPEAU DE COWBOY DE MON MEC.


(Vraiiiment pas dissimulée, la running joke en majuscule).

Et je vais continuer à écrire jusqu'à en perdre haleine. Parce que, avouez: can't get enough of this (le Spencer Davis Group l'a dit avant vous... Ha!).

(je suis cultivée)