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lundi 20 septembre 2010

C'est la précarité extrême au studio.

Le collègue qui se lève d'une trombe pour aller chercher sa fille à la maternelle car la nanny est ivre à 4h de l'après-midi, un chien et un bébé qui se disputent le monopole de l'attention (l'open space est saturé de "ohhhh", "ahhhh" "that's freaking adorable", "anyway I don't like babies" -c'est de moi, ça-), et moi qui mange la moitié de mon sandwich du Deli en guise de goûter et qui dois maintenant m'inquiéter de ce que je vais manger ce soir avec mes 22 cents restants.

A préciser aussi que je me sers de mon portable pour appeler car la ligne de téléphone est coupée, ce qui veut dire que mes contacts à Paris, Milan et Amsterdam vont sûrement me faire chier demain à 3h du matin quand, naïvement, à 9h du matin heure de chez eux, ils auront besoin de me demander un truc ultra urgent.

Vous me direz, j'ai l'habitude. Vivre pas cher et dans le grand luxe, c'est une oxymore que je maîtrise comme une chef.

'Faut juste avoir honte peur de rien.

Comme manger la moitié d'un sandwich au poulet frit à la place d'une tartine de Nutella avec du lait, à 4h de l'aprèm' (ou du concombre à 10h du matin, précieusement sauvegardé du dîner de la veille -ceci est une histoire vraie -- j'ai même ressenti un étrange plaisir à manger des légumes frais si tôt--).

Ou étendre ses culottes et chaussettes sur la cheminée, la commode, et le haut de chaque porte de l'appart, pour éviter de payer le sèche-linge (et oui, je suis à 1 dollars 75 près).

Ou avoir un an gratuit à Netflix en s'abonnant au premier mois d'essai, en créant un compte au nom de chacun de mes potes, chaque mois.

Prochaine étape: rajouter de l'eau dans la brique de lait, histoire de la faire durer un jour ou deux de plus.

Mes corn flakes n'auront plus jamais le même goût.

Peut-être que c'est pas si mal que ça, les concombres avec mon Tropicana.