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samedi 30 janvier 2010


Et un p'tit tout à Astoria, histoire de redécouvrir ses oreilles. Après 6 mois à New York, je crois que, au delà d'un foie de compétition prêt à affronter le pire cream cheese et les burgers douteux, tout le monde développe une faculté à ENTENDRE LE SILENCE.

Alors, trois stations après mon appartement de Midtown East, les immeubles sont bas, les gens sont plus rares, les magasins ferment tôt (e.g: 21h), et les rues sont enveloppées dans un silence sourd. Et on redécouvre des bruits qu'on avait oubliés, comme les chaussures qui frottent le sol, ou un volet qui ferme. On redécouvre d'ailleurs par la même occasion l'existence des volets.

Tout ça pour dénicher des salles ou des bars souterrains où des Gibsons sont accrochées au mur à côté de posters géants des Pink Floyd et où les gens jouent, fort, histoire de rompre le calme assourdissant qui vient de la rue (pas folle la guêpe, comme ça on les entend de loin... c'est du marketing direct, ça, non?)

Ils l'avaient bien caché, les salauds. Dans le Queens, ils ont beau l'air moins oufs que Manhattan, sans les taxis jaunes partout et les open bars scandaleusement pas chers, mais en fait ils s'éclatent, entre eux et bien au chaud.

Mais comme dit plus haut dans cet article, c'est à trois stations de chez moi. Et si le Queens ne vient pas à moi, j'irai au Queens!

dimanche 17 janvier 2010



Oui je sais, j'ai des Bagels qui me sortent pas les oreilles et des fois mon Français ressemble à de l'hébreu. J'y peux rien, et même si en Seconde je me suis amusée à faire croire à toute mon école que je m'appelais Shosanna, je suis plutôt distante de mon héritage casher.

Tout de même, c'est peut-être mes racines juives, ou c'est peut-être juste un fait établi et que tout le monde sera forcé un jour d'admettre: Williamsburg, c'est COOL.

Non les mots ne me manquent pas. Williamsburg est juste COOL. C'est le seul mot qui marche, et le pire, c'est que je suis sûre que je ne peux même pas expliquer pourquoi. Quoique, je peux essayer.

Williamsburg a un pont qui le relie à Manhattan, un pont rouge pétard contrasté avec les graffitis bleus électriques.

Et il est rempli de petits skateurs, avec des skates, s'il vous plait. Loin des Poseurs de France, ici, quand vous avez un look, vous avez le mode de vie qui s'y adapte.
Des skateurs authentiques, donc, qui roulent à fond les manettes sur les lignes droites au-dessus de la mer et qui côtoient les juifs à chapeaux improbables (et les mini juifs avec des mini papillottes en duvet... aucun Poseur, je vous ai dit).

Et aussi, à Williamsburg, on peut entrer par effraction dans des immeubles et demander gentiment la permission de prendre des photos sur le toit (post-effraction, la demande, juste pour être sûr).

Les restos sont tenus par des bandes de potes dans la vingtaine qui se sont lancé un pari fou, et les bars sont peinturlurés de tableaux étranges entre les clowns tristes de Buffet et les montres molles de Dali.

Alor moi, j'ai dit, l'année prochaine j'emménage dans le quartier. Et je me mets à Hanuka et à la peinture sur soie, histoire de me fondre dans le décor.


mercredi 13 janvier 2010


Ecrivons, écrivons, pour nous calmer les nerfs et oublier ce qui se passe, ou pas, dans notre organisme. Ou ailleurs.

(Et employons la première personne du pluriel, c'est tellement plus royal.)

Même pour dire que du caca boudin. Ecrire, c'est un bon exutoire, si on veut pas finir attachée dans un lit à hurler car on voit des serpents nous pousser sous les ongles (pour la petite histoire, c'est Freud qui l'a dit, garder les choses en nous ça donne des névroses et après on voit des serpents nous pousser sous les ongles).

Même pour dire que je ne suis pas une femme, par exemple.

C'est que mes parents ont voulu me leurrer, les salauds, à force de me faire des demi-queues (LA coiffure incontournable dans les cours de récré en 80-90). Alors moi, forcément, je m'y suis crue. Sauf qu'en agissant ainsi mes parents n'ont fait que m'émasculer, transformant mes pecs de taureau en nichons de souris (et le reste).

Vous vous demanderez, y'a bien autre chose que mon minable bonnet A qui m'a mise sur la piste.

En fait, c'est la découverte que mon sixième sens, vous savez, le sens féminin, n'était que du pipeau.

Quand j'ai cru que l'allais mourir dans l'avion de retour à New-York.

Et donc, mes cauchemars la veille du vol, ainsi que les signes tout au long de la journée (le RER qui pète en route, l'article sur les problèmes en avion lu juste avant l'embarquement), doivent être mis sur le compte de la COINCIDENCE. Et moi, je peux aller me rhabiller (en baggy?) avec mon pseudo sixième sens à la con qui me fait faire de la tachycardie en plein vol (connard).

M'enfin, pour vous rassurer (je vous sens tendus, là), apprendre ma masculinité soudaine n'est pas un traumatisme pour moi. M'appeler Carl plutôt que Carole, ça sera pas un grand changement. Et puis je vais pouvoir apprendre avec amusement à me servir de pissotière.

En plus, si je n'ai pas de sixième sens, alors peut-être que le fatal destin que je sens venir pour dans 8 jours (entre 8 à 10 jours, en fait, le sixième sens féminin est, parait-il, monstrueusement précis) sera du flan, lui aussi.

JE CROISE MES GROS DOIGTS POILUS EN ATTENDANT.



lundi 4 janvier 2010


C'est un choc post-infection de l'oreille interne, j'vois pas d'autres explication.

POURQUOI JE SUIS DANS LE SUD DE LA FRANCE.

Bah quoi?
Mon village natal (Paris, donc) étant triste et monotone durant les jours fériés, je me suis dit allez, j'emmène deux robes et mon ex Macbook (maintenant propriété de mon papa le pirate), et je saute dans le premier train venu direction le soleil chez ma maman.

My ass.

Au stress de la relation mère/fille inextricable (je n'y échappe pas) s'est donc ajouté le ciel gris et le vent glacial, car entre mes deux robes et mon ordi, j'avais oublié d'emmener des fringues chaudes.
La totalité du staff de la gare d'Aix a donc eu le plaisir de voir mon cul, pendant que moi, les fesses à l'air, j'attrapais une infection pulmonaire due aux dépôts de FUCKING FLOCONS DE NEIGE dans ma cage thoracique.

Mais comme mon court séjour en Europe m'a permis de me rendre compte que j'étais moins amère qu'avant, je me suis dit allez (bis), c'est pas grave, j'ai un super Reflex, je vais prendre de belles photos de Provence (en vérité grâce à mon nouvel objectif macro, j'ai tripé sur des cure-dents et des stylos, si vous voulez vraiment tout savoir).

C'était avant de m'apercevoir que le village où ma mère a élu domicile est plus mort que Tombstone, les fantômes en moins, la ruine de vieux château en plus.

Sauf que moi, en American Aparel et cuir véritable, je suis loin de Frénégonde, et je me fonds moyen dans le décor, voyez.

Hop hop hop, rien n'est perdu, et mon optimiste est toujours au beau fixe même après un lapin de mon amie (la saloperie) Justine et le début d'une pluie torrentielle. Me voilà alors à Toulon où, après des trains en retard de 1h40, j'ai posé mes deux robes et mon Macbook.

SANS COMPTER QUE, AUJOURD'HUI, MON PAPA M'A PRIS RENDEZ-VOUS CHEZ LE DENTISTE.

Et là, par contre, mon amertume de Parisian-born repointe: "allez vous faire foutre, je n'ai pas envie d'en parler."

vendredi 1 janvier 2010

NYE wants to see me die

"C'est pas moi, c'est lui."

Déjà que je le portais pas dans mon coeur...

Et j'attends maintenant les récits de mes amis.

Allez, qui a la gueule de bois, a perdu son portable, est tombé dans un lac glacé, a fait une panne d'essence, s'est perdu dans les bois à la recherche de la super fête annuelle chez l'ami de l'ami de son ami Bobby, s'est engueulé avec son mec/sa nana, a perdu du fric, a pleuré, a oublié ses clés, s'est pris la tête de bon matin avec sa mère?


Pour ma part, je ne vous raconterai rien de ma soirée. Non pas que l'envie m'en manque (j'avoue que l'envie m'en manque), mais surtout que je ne m'en rappelle pas.

Car j'ai dormi.

Bon, mon oreille a dégonflé et la fièvre est partie (ne cherchez pas, je vous ai dit, l'envie m'en manque), mais, pour sûr, qu'on ne me parle plus JAMAIS de nouvel an.

Et pour me faire porter un chapeau pointu en carton, il faudra me passer sur le corps.

Amicalement.