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lundi 15 février 2010

Paris s'invite à New-York


Mais que le monde est petit! (c'est pas une phrase de Jet Set, ça? -chose que j'aurai dû garder pour moi, tiens).

Bon OK, que les voisins déménagent sans dire au revoir, c'est un problème, et différent en plus. Il faut dire que retenir en otage une perceuse électrique est un motif de rupture sociale que je comprends parfaitement. Mais quelles têtes en l'air, ces françaises.
Mais alors, entendre d'autres voix francophones que les nôtres dans le couloir, ça, c'est quelque-chose (vous apprendrez bien vite que les seules voix francophones que nous entendons sont la mienne, celle de la blonde, et celle de la jeune aventurière du sud de la France. ET NOUS NOUS EN PORTONS TRES BIEN).

Imaginez le tableau, la blonde frénétique à l'annonce de la nouvelle quand je rentre de cours. "Hé, hé, devine quoi, devine quoi".

Bah c'est que c'est un peu excitant, quand-même. Même si j'ai horreur des devinettes (comme dirait Phoebe, c'est un jeu qui peut durer longtemps).

"Hein, quoi, des Français next door, mais c'est géant ça, quelles étaient les chances? Alors, sur 65 millions de français, 300 millions d'américains, en calculant le nombre d'appartements libres à New-York et le nombre de gens partant travailler à l'étranger, heu... Bref, on s'en fout bien, hein, finalement, des chiffres. Mais sérieux, c'est une putain de coïncidence."

Vous pensez donc que quand, deux jours plus tard, un mec vient sonner chez moi avec une notice Ikea à la main, me demandant un tournevis* avec un accent à m'en arracher le lobe frontal, je lui demande: "Français?".

Et bien là, je vous demande de vous assoir (quoique je me doute que vous ne soyez pas debout en train de surfer sur le net), car le mec me regarde, me dit "Ouais, donc, t'as un tournevis?"

Alors là je me dois de me remettre aux calculs: quelles étaient les chances qu'un Français arrivant de 6000 bornes de là, qui emménage dans un immeuble au milieu de Manhattan et qui tombe sur une comparse en frappant chez le premier voisin venu, se dise "Ouais, cool, je m'en bat la race, après tout c'est complètement pas étonnant j'veux dire étant donné le nombre de français, le nombre d'américains, et le nombre d'apparts libres dans cette ville..."

On aura tout vu, tout entendu. Vous pensez donc bien que je l'ai envoyé chez le voisin d'à côté, en espérant que ce soit un gros monstre poilu qui l'a tué et dévoré.

AVEC UN BON CHIANTI.


*Note à moi-même et à tous les Français, d'ailleurs: ACHETONS DES BOITES A OUTILS.